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Espotting, mot-clé de la performance ?

Le référencement publicitaire va-t-il devenir un vrai outil marketing ?

L'anglais Espotting le pense et lance sa filiale française.
La bannière n'est pas forcément le meilleur moyen pour cibler l'internaute et le faire venir sur le site de la marque... Partant de ce constat, Espotting a été créé en Grande-Bretagne, en septembre 2000, par David Anthony Ishag, Daniel Ishag et Sebastian Bishop. Ce dernier, un ex-DA qui a notamment travaillé chez Y & R, poursuit : "Une étude Forester Research prouve que si, l'an dernier, 5 % des achats médias étaient basés sur la performance, ce pourcentage devrait passer à 83 % en 2003."

Espotting propose donc aux annonceurs d'acheter aux enchères en ligne un choix de mots-clés (vérifiés par l'équipe d'Espotting), afin d'être placés aux premiers rangs des résultats de recherches effectuées sur les sites affiliés à la société (moteurs ou sites proposant une offre de recherche) et identifiés de façon spécifique. Plus l'offre de l'annonceur est élevée, plus il a de chances d'être placé en tête de résultat. Une aubaine : 75 % des internautes ayant fait une recherche cliquent sur l'un des cinq premiers résultats... Et ce n'est pas le CPM qui est facturé mais le trafic, donc le clic.

En Angleterre (rentable depuis huit mois), le système a séduit près de 5 000 annonceurs et 1 000 moteurs de recherche : "Nos affiliés sont les vingt plus grands moteurs et les sites qui proposent un système de recherche. Ce système leur offre un revenu supplémentaire sur un espace de site qui ne leur en procurait pas encore", précise Seb Bishop. Parmi les annonceurs, on retrouve eBay, Amazon, Orange, BMW, Kelkoo, et, parmi les affiliés, Lycos, HotBot, AltaVista, Netscap... avec qui Espotting a noué des partenariats exclusifs. Et Espotting dit peu souffrir de la concurrence : "Notre seul vrai concurrent est l'américain Overture, qui existe depuis trois ans. Mais il ne réussit pas à s'implanter en Europe."

Aujourd'hui, la société s'implante en Allemagne et elle est officiellement lancée en France. à la tête de l'équipe française (pour l'instant, dix personnes), Alain Sanjaume, qui a notamment été directeur général de 4Front Technologies. Et par simple bouche à oreille : "Plus de 150 annonceurs nous font déjà confiance avec cinq affiliés : AltaVista, Lycos, HotBot, Abondance.com et Multimania", indique ce dernier. Ces deux ouvertures ne sont cependant qu'un premier pas : l'Espagne et l'Italie devraient suivre prochainement, avant la zone Asie.

Extrait de CB News 686 PQR, le 14 janvier 2002