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Plusieurs outils pour une science inexacte

Derrière l'omniprésence des bandeaux, plusieurs éditeurs de logiciels ont des solutions pour les sites Web.

Les agences ont souvent conçu des sites promotionnels autour de groupes et d'institutions clés, de grandes marques et de produits phares, où elles proposent aux internautes guides, services, jeux, en incluant souvent... une rubrique boutique. C'est une méthode moins abrupte que le bandeau animé et qui peut créer une proximité entre la marque, le produit et le client.

Cohérence marketing. C'est là que se situe le marché le plus stable, autour d'un concept de gestion de la relation client, qui séduit pour sa cohérence marketing et sa force de persuasion du consommateur. L'entreprise connaît mieux son client et met en place un dispositif complet pour le captiver et le fidéliser.

Reste à déterminer le bon choix technologique pour armer le design des créateurs. Et là, ce n'est pas simple car les techniques évoluent à la vitesse... de l'Internet, même si quelques standards, de fait, commencent à émerger.

Les choix technologiques relèvent d'une science inexacte avec pour seule certitude qu'il vaut mieux couvrir toutes les solutions clés du marché, et savoir concevoir des sites compatibles Mac, PC, et avec le maximum de navigateurs en versions multiples. Toutefois, depuis deux ans la tendance forte est l'adoption grandissante de Flash, un logiciel édité par Macromedia, très apprécié pour le cahier des charges esthétique et ergonomique des sites publicitaires. Flash est l'arme que s'est appropriée la pub pour séduire au mieux l'internaute dilettante par ses charmes multimédias, graphiques et animés.

Quant à la conception des sites, les technologies proviennent des suspects usuels : Microsoft et Sun Microsystems et aussi les spécialistes des serveurs d'application comme IBM, BEA Systems, Borland, Sybase, et même Oracle et Hewlett-Packard. Il ne faut pas oublier la percée de logiciels libres comme Linux pour les systèmes d'exploitation et Apache pour les serveurs Web. Enfin, Adobe est souvent incontournable pour les standards de fait que sont Photoshop et Ilustrator.

L'IAB rappelle que les bandeaux représentent 75,5 % du montant total de l'e-pub au premier semestre 2001. Quasi inexistant en 1998 et 1999, l'e-mail émerge au premier semestre 2001 et forme 3 % des revenus publicitaires. Le sponsoring continue à progresser et représente 15 % des revenus publicitaires sur Internet. A ce propos, la disponibilité de formats d'animation haute définition sous licence libre pourrait concurrencer le format GIF des bandeaux Web qui appartient à Compuserve et dont l'affichage est limité à 256 couleurs. Le potentiel de développement de l'animation haute définition est facteur de croissance. Là encore le haut débit permettra de diffuser des animations plus fluides proche de la vidéo.

Concurrence plus rude. Autre bouleversement, organisationnel et humain, qui se prépare dans le secteur de la publicité on-line : le succès des communautés de free-lance comme kalifeye.com, freelance.com, proposant des missions (souvent en télétravail) et un catalogue de compétences aux tarifs déterminés. Ce succès traduit aussi d'importantes suppressions de postes dans la publicité on-line et off-line. Le haut débit et l'essor des connexions permanentes encourageraient une concurrence plus rude entre agences et freelances pour les petits et moyens contrats de conception Web. M. T.

Extrait de La Tribune, le 20 décembre 2001