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La pub en ligne augmenterait de 700% d'ici 2005

Selon les prédictions du cabinet Jupiter, le marché de la publicité en ligne passerait des 4,3 milliards$ US qu'il représentait en 1998 à plus de 28 milliards$ US d'ici 2005. Est-ce donc dire que les difficultés des sites Web dont les modèles d'affaires reposent sur la publicité sont temporaires? Pas nécessairement.

Le marché publicitaire en ligne est voué à la croissance. C'est une certitude selon Jupiter. Cependant, la tarte publicitaire sera partagée par un nombre limité de joueurs. C'est, hélas, une autre certitude.

«Les défis associés à la publicité en ligne sont du même ordre que les occasions qu'elle présente», explique Evan Neufeld, vice-président de Jupiter (Nasdaq: JPTR). «Tant les annonceurs que les médias devront s'adapter à du contenu et des auditoires de plus en plus fragmentés.»

La majeure partie de cette importante augmentation dans les revenus publicitaires en ligne serait attribuable de la croissance du nombre d'internautes, que Jupiter voit passer de 300 millions à 800 millions à l'échelle du globe d'ici 2005.

D'ailleurs, si la tarte publicitaire virtuelle augmente, la part relative de cette tarte qu'obtiendrait l'Amérique du Nord diminuera. L'an dernier, 82% de la publicité en ligne s'est vendu sur le marché nord-américain. Cette proportion passera à 61% en 2005.

L'Amérique latine connaîtrait la plus haute croissance avec un taux d'augmentation annuel de 68% d'ici 2005. En comparaison, la croissance du marché nord-américain ne serait que de 30% par année tandis que celle de l'Europe occidentale dépasserait tout juste les 52%.

Cette disparité entre les marchés publicitaires (et, ajouterons-nous, entre les taux d'utilisation du Net) de différentes parties du monde pourraient nuire aux annonceurs qui voudraient utiliser l'Internet pour établir une marque globale.

«Les marques qui pourront s'adapter à la fragmentation croissante des médias en ligne et traditionnels, qui verront et relèveront les inefficacités traditionnelles dans la communication avec leurs clients deviendront des leaders mondiaux, explique M. Neufeld. Il n'y aura cependant pas beaucoup de place pour les second violons dans la course pour devenir une marque globale efficace.»

Source : Multimedium, extrait du 19 juin 2000