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L'internet confronté à un problème d'image

Réparti en plusieurs workshops consacrés à quatre grands thèmes, l'IAB (Interactive Advertising Bureau) s'est penché le 21 février dernier sur sa stratégie pour 2002 au cours d'une après-midi entière de brainstorming. Les présidents d'un jour de ces ateliers ont écouté et analysé les différents avis exprimés avant de résumer ceux-ci dans le cadre du Netcafé. Une constante en la matière: la demande d'uniformisation et de standardisation de la communication et du jargon propre à l'Internet advertising, ainsi que la sensibilisation du marché des annonceurs et des médias.

S'exprimant au nom du groupe de travail "Audience", Toon Lowette (Grid) conclut que tant les centrales médias que les annonceurs demandent d'urgence des données socio-démographiques relatives à l'utilisateur d'Internet. A présent que le Belgian Internet Mapping (enquête Internet du bureau d'études InSites) poursuit une autre méthodologie (InSites collabore désormais directement avec les sites et non plus avec les régies web), et que le bureau français Novatris est arrivé sur le marché belge (Novatris travaille bien, pour sa part, avec les régies web), le marché a le sentiment qu'il n'y a plus aucune continuité en la matière. Le besoin se fait donc sentir d'une étude qui puisse devenir la référence dans cette spécialité. Le marché semblant peu à peu accepter Metriweb comme standard pour l'évaluation du nombre de visites, il n'est pas illogique que tous les regards se tournent à présent vers le CIM pour développer cette étude.

Hans Sterkendries(MediaMarketing) et son équipe se sont penchés quant à eux sur la manière dont les offres commerciales visant le marché sont réalisées. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que l'IAB aura fort à faire sur ce plan! Il apparaît en effet que la confusion règne dans les centrales médias aussi bien qu'auprès des annonceurs quant aux possibilités de publicité existante et quant à la terminologie en la matière. Un rôle crucial semble donc dévolu à l'IAB qui, aux dires en tout cas de ce groupe de travail, devrait songer à l'organisation de cours pour les planners et annonceurs, ainsi qu'à la publication d'un ouvrage sur l'ABC de l'Internet advertising, tout comme le GRP l'avait fait en son temps pour les médias traditionnels. Et une fois encore, less is more; en effet, ce groupe plaide également pour qu'on mette fin à la prolifération de formats et formules parmi les offres commerciales et que l'on arrive à convaincre les annonceurs du fait que - moyennant un peu de créativité - les formats traditionnels (banners horizontales ou verticale banners,...) sont bel et bien efficaces.

La communication en matière de prix, de retour sur investissements et d'efficacité du médium laisse également à désirer, conclut l'equipe coachée par Alexandre Delvaux (Inside Internet). La comparaison avec les médias offline est quasi impossible à établir et, même au sein du marché publicitaire online, on utilise fréquemment des normes différentes. Ce groupe se veut donc lui aussi partisan d'une plus grande uniformité et d'une standardisation. Egalement nécessaire, aux dires de l'ensemble du groupe: l'émergence d'une communication efficace et positive vis-à-vis des annonceurs et mediaplanners par le biais de cours, de case studies et d'articles. Il va de soi que l'IAB aura un rôle crucial à jouer dans ce processus de sensibilisation, qui doit assurer un surcroît de confiance dans le médium.

Stéphanie Radochitzki (Mindshare) et son groupe "Research" en sont venus à la conclusion selon laquelle le médium Internet est difficile à vendre en raison des préjugés existant chez les annonceurs et mediaplanners, du fait que ceux-ci sont moins familiers de l'Internet que des médias traditionnels. Des résultats et chiffres objectifs sont dès lors nécessaires, tout comme des études et cas accessibles et clairs qui démontrent l'impact du Net sur le brand awareness d'une marque, la vente d'un produit ou l'image de marque. Ce groupe insista en outre sur l'importance de la sensibilisation des étudiants, clients de demain. L'IAB peut contribuer à ce processus éducatif en proposant par exemple sur son site une synthèse des études thématiques qui ont été menées, de case studies et autres informations dignes d'intérêt.

Le président de l'IAB Hughues Rey a bien compris le message et a promis que l'IAB se pencherait sur les suggestions émises.

Extrait de Pub.be